BRUXELLES, le 4 Mai (BIPMedia)
La Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a présenté mercredi devant le Parlement européen à Strasbourg, le sixième paquet de sanctions contre la Russie, dans le conflit qui l’oppose à l’Ukraine. Il s’agit pour l’UE de mettre d’avantage de pression sur la Russie et d’affaiblir ses capacités économiques.
Un paquet de cinq sanctions figurent dans cette proposition de la Commission européenne.
« Nous proposons aujourd’hui d’interdire, de bannir tout pétrole russe de l’Europe », a déclaré Mme von der Leyen. Il s’agira de « réduire progressivement dans les six mois à venir, l’importation du pétrole brute russe et les produits raffinés d’ici la fin de l’année », a-t-elle poursuivi.
L’UE envisage de retirer Sberbank (l’une des plus grandes banques russes qui gère 37 % du secteur bancaire en Russie) de Swift, le système bancaire de transaction financière internationale. D’autres grandes banques russes sont également concernées dans cette mesure, qui vise à renforcer l’isolement du système financier russe par rapport au reste du système mondial.
L’UE va interdire l’accès de ses ondes à « trois médias russes qui ne pourront plus distribuer leur contenu au sein de l’UE sous quelque forme que ce soit : câble, satellite, fibre, application de téléphonie mobile », a indiqué Mme von der Leyen. « Nous avons identifier ces trois canaux télévisés comme porte voix des mensonges de Poutine et de sa propagande agressive et nous ne devons plus leur laisser un moindre espace pour répandre ces mensonges », a-t-elle ajouté.
Des sanctions individuelles seront aussi prises contre des officiers militaires de haut rang, et des individus qui ont commis des crimes à Boutcha, ainsi que celles et ceux qui sont responsables du siège inhumain de Marioupol.
« A tous les malfaiteurs du Kremlin, nous savons qui vous êtes. Vous n’allez pas vous en tirer comme ça », a averti Mme von der Leyen.
Enfin, l’UE envisage de mettre fin à la fourniture de services d’experts-comptables, de consultants et de conseillers en communication européens, aux sociétés russes.
Ce sixième train de sanctions doit encore être approuvé à l’unanimité par les dirigeants des 27 Etats membres de l’UE avant l’entrée en vigueur. Une équation qui reste toutefois difficile à résoudre, au regard de la dépendance de plusieurs pays de l’UE, des produits russes.