BRUXELLES, le 21 Juillet (BIPMedia)
Sa Majesté le roi Philippe de Belgique la grande famille royale et le peuple belge ont célébré en grande pompe ce 21 juillet, la fête nationale après deux années d’interruption dues à la Covid-19. Le défilé militaire et civil et une démonstration inédite de la jonction des militaires de la force aérienne et terrestre aura marqué les esprits.
La célébration de la fête nationale de la Belgique qui s’est déroulée à la Place royale ce jeudi 21 juillet fut belle, en témoigne la participation massive du grand public venu des quatre coins de la Belgique.
Le Premier ministre Alexander De Croo et tous les membres du gouvernement fédéral, le président de la Cour constitutionnelle, Luc Lavrysen, la présidente du Sénat, Stephanie D’Hose, les représentants des trois régions du pays ainsi que plus de 2700 invités ont pris part au défilé.
Ce 21 juillet commémore le serment prêté par le premier roi des Belges, Léopold de Saxe-Cobourg, le 18 juillet 1831, qui marque la création de la Belgique indépendante, sous le régime d’une monarchie constitutionnelle et parlementaire.
Ce 21 juillet marque aussi l’entame de la 10ème année de règne du roi Philippe, après l’abdication de son père Albert II le 21 juillet 2013.
Dans son discours, la veille de la célébration de la fête nationale, le roi Philippe a insisté sur la cohésion dont a fait preuve la Belgique pour venir à bout de la pandémie de la Covid-19. « Cette cohésion s’est exprimée aussi dans l’aide apportée aux victimes des inondations en Wallonie », a relevé le roi Philippe.
Le roi Philippe a appelé à garder le cap pour surmonter les multiples défis de la Belgique: défi de la hausse du prix de l’énergie, défi lié au conflit entre l’Ukraine et la Russie avec la vague des réfugiés ukrainiens, à titre d’exemples. « Si nous gardons le cap, si nous préservons notre cohésion, nous pouvons assurer notre avenir ».
Le roi Philippe a également appelé de ses voeux à oeuvrer avec la communauté internationale, à la résolution du conflit si meurtrier qui se déroule à l’Est de la République Démocratique du Congo.
A l’occasion de cette fête nationale, « la Reine et moi vous souhaitons une bonne fête nationale et un bel été » , a conclu le roi Philippe.
Avant 15h qui marque le début du défilé, plusieurs foules avaient déjà rempli la place royale et ses abords, tout comme les deux tribunes des invités entourant la tribune royale.
La musique royale de la Marine donnait le rythme de la cérémonie qu’on allait vivre. Avec l’exécution de l’hymne national de la Belgique (la Branbançonne), la famille royale faisait son entrée à la Place royale. Après la cérémonie protocolaire marquée par les salutations des autorités de la classe politique belge, la famille royale pouvait s’installer et le défilé pouvait commencer.
Ce sont vétérans au nombre de 80, qui ont ouvert le bal du défilé. Ils étaient suivi de celui des cadets, dont les jeunes « Para Junior », et les jeunes « Commando Junior ». Les « Para Junior » sont des jeunes qui suivent un stage d’initiation de sauts en parachute au Centre d’entrainement de parachutes à Diest – Shaffen (dans la Brabant flamand). Les « Commando Junior eux suivent un stage d’initiation dans un environnement semé d’obstacles. Ils apprennent ainsi, l’escalade et la descente rapide, les techniques amphibie et de navigation, à titres d’exemples, au Centre d’entrainement de Commandos à March-Les-Dames.
Le défilé militaire proprement dit a débuté. Son commandement était assuré par le général-major Pierre Gérard. On a d’abord assisté à un défilé aérien de trois hélicoptères militaires Agusta au nombre de 4, suivi des hélicoptères de type NH90 (4), puis des avions bimoteur venant de la France et enfin des Airbus A400M (3) venus de Luxembourg. Les avions militaires venus de Luxembourg et de France témoignent de la coopération militaire en terme de formation entre la Belgique et ses pays.
Les quatre avions de chasse belges, les F16 fort attendus ont pu défiler. Généralement ils entament le défilé aérien en dessinant sur le ciel les couleurs tricolores du drapeau de la Belgique. Faute des mauvaises conditions météo lors de la cérémonie, ils ont fait leur parade mais sans laisser les traces du drapeau tricolore (noire- jaune- rouge) de la Belgique.
Le défilé aérien était suivi par la cadence du défilé militaire à pieds, des différents détachements de l’armée. Succèderont devant la tribune royale: les élèves officiers de l’Ecole royale militaire, les élèves sous-officiers de l’Ecole royale des sous-officiers, avec leur commandement respectifs à la tête du défilé.
Le groupement des opérations « Eurocorps » prendra le relai avec 2 détachements notamment ceux des opérations de l’OTAN et de l’UE.
Eurocorps était suivi du défilé du détachement des militaires pour « Aide à la nation ». Ces militaires se sont illustrés dans le cadre de la vaccination contre la Covid-19, avec l’ouverture d’un centre de vaccination à l’hôpital militaire Reine Astrid, mais aussi lors des inondations survenues en Belgique en juillet 2021.
Le défilé s’est poursuivi avec le détachement des opérations spéciales, notamment les « Para Commandos » et les « Forces spéciales », avec une composante marine, et une composante aérienne. Ce défilé était suivi de celui des réservistes à la défense.
Le véhicule militaire baptisé « Griffon 2» a fait son entrée. Il s’agit d’un blindé multi-rôles, dont un module de reconnaissance qui procure les informations sur le terrain, et le transport des troupes. Ce véhicule militaire de dernière génération représente le renouvellement de la capacité motorisée de l’armée belge. Il est le fruit de la collaboration entre la Belgique et la France.
Le Griffon 2 était suivi par le défilé des véhicules blindés français baptisés « Dingos ». De petite taille, ces véhicules ont une capacité pour deux membres d’équipage. Les véhicules baptisés « César » suivaient les Dingos. Le César est un camion doté d’un système d’artillerie. C’est l’arme majeure de l’arme majeure de l’artillerie français. Doté d’un long canon, il peut tirer jusqu’à 17 km.
Le point d’orgue du défilé militaire a été la simulation dynamique de la jonction entre les militaires aériens et des éléments de la force terrestre. Pour cela, deux hélicoptères blindés nommés « Tigre » ont fait leur apparition dans l’espace aérien de la Place royale. L’un d’eux a assuré la sécurité de l’espace aérien, pendant que l’autre libérait quelques militaires (les Snipers) qui descendaient le long d’une corde. Ils ont atterri sur le toit du Palais royal, ont ensuite arboré le drapeau belge sur la façade du Palais royal face aux tribunes.
A travers une tyrolienne, les snipers sont descendus jusqu’à la place royale. Ils ont pris possession des lieux. Etant au sol, ils devaient s’infiltrer pour prendre des renseignements et les communiquer aux troupes militaires qui arrivaient par la suite à la Place royale à travers les premiers véhicules blindés, les DF90. La jonction s’est donc faite entre les snipers (forces spéciales) et les troupes au sol et la démonstration de l’opération prenait fin, avec le départ en trombe des snipers dans un autre vécue blindé, suivi de celui des troupes.
C’est la première fois dans l’histoire de la fête nationale belge, qu’une telle démonstration militaire dynamique est faite entre la force aérienne et terrestre, pour montrer l’utilité du matériel militaire, mais aussi sa maitrise par les militaires en charge d’exécuter l’opération.
Le défilé militaire était suivi du défilé civil. Plusieurs corps de la sécurité civile vont se succéder devant le roi Philippe. La Police, avec en tête un véhicule de commandement. Elle représente la sécurité civile. Quinze jeunes femmes et quinze jeunes femmes issus de l’ensemble de la Belgique ont défilé. C’est aussi la nouvelle vision, d’une Police qui se veut jeune et dynamique.
Il y a eu ensuite la Police intégrée à savoir Bruxelles-Capitale et Ixelles. 42 personnes ont défilé. Viendront ensuite, les sapeurs pompiers; le bateau d’assaut d’une longueur de 16 m et à même de prendre en otage un bateau. Il y a eu également la défilé d’un ensemble de véhicules qui illustrent la collaboration internationale entre la Belgique et d’autres pays de l’Union européenne.
Ont également défilé: la Police de l’environnement composée de cyclistes, ils ont un meilleur contact avec le citoyen; les Scooters électriques; la Police de la route pour la surveillance des autoroutes, mais aussi la Police fédérale de la route ( WPR ); la Police de la douane (port et aéroport, tout ce qui est frontalier); les Camions conteneur, …)
Le véhicule de commandement, le véhicule des plongeurs, le véhicule de transport (matériel d’hébergement, lits, …), une grue qui a servi aux inondations, une citerne pour aller chercher les personnes en hauteur, …, ont également défilé.
Le défilé de la musique royale de la marine a marqué la fin du défilé militaire et civil et donc la fin de cette cérémonie qui avait lieu à la Place Royale.
La fête nationale s’est poursuivie le soir par un grand concert de musique dans le parc du Cinquantenaire, où se sont succédés de nombreux artistes belges dont Alice on the Roof, Coely, Typh Barrow, Niels Destadsbader, Salvatore Adamo, Laura Tesoro, Henri PFR, Ruben Block, Jérémie Makiese, Pommelien Thijs, Mentissa, Yong Yello, Grace, Delta, Noémie Wolfs, Charles, Berre, Doowy, Netsky.
Un feu d’artifice au parc du Cinquantenaire organisé par le Syndicat dInitiative Bruxelles Promotion (SIBP) a clôturé la journée de la fête nationale.