BRUXELLES le 27 janvier (BIPMedia)
30.000 manifestants selon les chiffres de la Police ont dénoncé lundi, les mesures annoncées par le gouvernement de la Fédération Wallonie Bruxelles. Parmi elles, les économies dans l’enseignement qui risquent d’avoir un impact négatif pour les enseignants tout comme pour les élèves de l’enseignement secondaire qualifiant.
Cette manifestation s’inscrit dans un mouvement de grève de deux jours, annoncé par le front commun syndical enseignement.
Le cortège a entamé la marche lundi vers 11h à la Gare de Midi, en passant par le boulevard du Midi, la Toison d’or, et a fini sa course à la Place Surlet de Chokier, le siège du gouvernement de la Fédération Wallonie Bruxelles (FWB). https://www.bipmedia.be/storage/2025/01/IMG_2270.jpg
Les manifestants s’opposent aux réformes annoncées par le gouvernement MR-Les Engagés, notamment la suppression de la 7ème année de spécialisation dans les écoles secondaires de l’enseignement qualifiant. https://www.bipmedia.be/storage/2025/01/IMG_2270.jpg
Les élèves qui voulaient faire une 7ème année de spécialisation ne pourront plus le faire. Ils devront se diriger vers d’autres écoles, après l’obtention de leur Certificat de l’enseignement secondaire supérieur (CESS).
« Cette réforme du système éducatif de l’enseignement porte atteinte à une catégorie sociale qui est totalement démunie », s’insurge Kevin Spiraris, professeur d’Arts, de Techno et de religion à l’institut Saint Dominique à Schaarbeek.
Les enseignants s’inquiètent aussi de la fin des nominations dans l’enseignement, de leur pension, et donc des perspectives d’avenir pour leur carrière. A cela s’ajoute le régime intérimaire auquel de jeunes enseignants commencent leur carrière, dont ils abandonnent au bout de quelques années.
De nombreux messages ont été affiché ou même déposé à l’entrée du bâtiment qui abrite le gouvernement de la FWB. « La pension n’est pas une aumône mais un droit « ; « enseigner est un métier, le mépriser c’est la perte de l’humanité » ou encore « pas d’économie sur notre éducation, c’est notre avenir en action » à titre d’exemples. https://www.bipmedia.be/storage/2025/01/IMG_2276-1.jpg
Le gouvernement de la FWB prévoit pour les futurs enseignants, des contrats à durée indéterminés. Cependant, fait remarquer Mr Spiraris, « le problème n’est pas d’avoir un CDI, mais de prendre en compte le fait que le système de l’enseignement est dans une situation de mal-être ».
Tel est le cas de la diminution des normes d’encadrement dans l’enseignement qualifiant, dont le financement sera réduit de 3% et passera à 97% de son niveau actuel. Autrement dit, sur 100 périodes de cours données actuellement, il en restera que 97.
Pour la deuxième journée de grève prévue mardi, des piquets de grève sont prévus devant les écoles, ainsi que des actions plus décentralisées et locales dans différentes villes de la FWB.