Par Safietou ILBOUDO
Ouagadougou la capitale burkinabè était de nouveau la cible d’attaques terroristes ce vendredi matin 02 mars 2018. Des attaques qui ont visé principalement l’ambassade de France et l’état-major général des armées. Le bilan est lourd : 16 morts dont 08 du côté des assaillants et plusieurs dizaines de blessés. Ces attaques qualifiées d’attentat par le gouvernement burkinabè n’ont pas encore été revendiquées.
Autour de 10 heures (TU), alors que les populations vaquaient tranquillement à leurs occupations, des coups de feu et des détonations ont retenti au centre de la capitale. C’est la confusion, la débandade et la consternation . Les assaillants ont d’abord pris l’ambassade de France en otage, suivi de l’état-major général des armées. Les forces burkinabè aidées par leurs homologues français ont pu circonscrire le danger au niveau de l’ambassade et la riposte a été immédiate. Cependant le plus dur venait de l’état-major des armées ou la contre-attaque s’est poursuivie jusque dans l’après-midi.
Le bilan établit par le gouvernement burkinabè fait état de 16 morts dont 08 du côté des assaillants, 08 du côté des forces de la défense et de sécurité et 80 blessés dont 12 cas graves et d’importants dégâts matériels. Les blessés ont été évacués dans les hôpitaux et des centres médicaux de proximité.
Aucun ressortissant français n’a été touché dans cette attaque. Néanmoins le parquet de Paris a ouvert une enquête pour tentative d’assassinat terroriste. La piste terroriste semble se dessiner à l’horizon.
Le Burkina Faso, essuie sa troisième attaque terroriste en deux ans, après celle du 15 janvier 2016 qui avait causée la mort de 26 personnes au café Cappuccino et celle du restaurant Istanblul en 2017 qui avait également fait des dizaines de morts et d’importants dégâts matériels. Une situation qui va d’avantage pousser les autorités politiques à accélérer le processus de mise en place de la force militaire conjointe des pays membres du G5 sahel (Mali, Niger, Tchad, Mauritanie, Burkina Faso) contre le terrorisme, processus auquel ces autorités sont fortement engagées.