BRUXELLES, 27 avril (BIPMedia)
Plus de 4 000 enseignants belges et leurs représentants syndicaux ont manifesté jeudi à Bruxelles, pour dénoncer la surcharge de travail administratif qui met à mal leur métier d’enseignant.
Les manifestants dénoncent notamment les conditions d’enseignement, telles que la taille des classes réduite par rapport au nombre d’élèves et les horaires surchargés d’activités, à titres d’exemples.
« On est tellement pris par de l’administratif, par de la gestion et toute autre chose que du pédagogique, qu’il n’est plus possible de faire un travail correct », a fait savoir Nathalie Brousniche, Enseignante de 3èmeprimaire à une école à la ville de Charleroi.
Benoît Paternoster, professeur de sciences au secondaire, a souligné le démantèlement de l’enseignement et le manque de personnel qualifié pour enseigner. Il a également critiqué la surcharge administrative et la difficulté pour les élèves de trouver leur voie dans ce système éducatif.
La question de l’évaluation des enseignants sur leurs aptitudes pédagogiques, liée au pacte d’excellence, était également au cœur de cette manifestation.
Nadia Kervyn, institutrice de 3ème et 4ème primaire à l’école Divin Sauveur à Bruxelles, a proposé une évaluation par des inspecteurs, comme cela se faisait avant. Serge Carpiaux, enseignant de français à Éghezée, a quant à lui préconisé une évaluation objective avec des professionnels.
Les manifestants ont appelé les politiques à écouter les enseignants et à mettre en place des réformes pour améliorer le système éducatif.
Les délégations syndicales (SeGEC, CECP, FELSI, WEB et CPEONS) ont eu des discussions avec les pouvoirs organisateurs, mais celles-ci n’ont pas apporté de solutions satisfaisantes aux revendications des manifestants, selon le Secrétaire général de la CSC-Enseignement, Roland Lahaye.
Le pouvoir organisateur a appelé à limiter la surcharge dans les classes du fondamental et à arrêter les dérogations en Région bruxelloise, où les élèves sont souvent dans des classes exigües. Les organisateurs de la manifestation ont déploré que la délégation du Conseil des pouvoirs organisateurs de l’enseignement officiel neutre subventionné (CP11) n’ait pas été reçue au siège du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.