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Par Laurent Sery, le 24 Juin (BIPMedia)
Le Togo et le Gabon ont officiellement intégré le Commonwealth ce 24 juin à Kigali au Rawanda, à l’occasion du 26ème sommet des chefs d’État et de gouvernement de cette organisation qui a vu le jour en 1949.
Entamé le 23 juin à Kigali en présence du Premier ministre Britannique Boris Johnson, ce 26ème sommet du Commonwealth donnera l’occasion aux dirigeants des 54 pays membres de se pencher sur les voies et moyens de « renforcer la coopération multilatérale, d’explorer de nouvelles opportunités et d’adresser des défis communs pour le bien-être des générations futures ».
La participation de près de 5 000 délégués de différents secteurs de la vie socio-économique, politique, académique, culturelle, …, à cette réunion qui s’achèvera le 26 juin, est une grande opportunité pour le Rwanda de nouer de nouvelles alliances avec de potentiels investisseurs.
Le Rwanda n’a jamais été une colonie britannique, mais a volontairement rejoint l’organisation en 2009, suite à des brouilles avec la France sur fond de polémique liée au génocide Rwandais de 1994. Le Rwanda avait par ailleurs décrété l’anglais comme langue officielle au détriment du français.
Ancienne colonie d’abord allemande puis belge, le pays de Paul Kagamé est devenu le 54ème pays membre du Commonwealth of Nations, qui au départ regroupe principalement les anciennes colonies de la Couronne Britannique.
Le Gabon et le Togo intègrent à leur tour le Commonwealth
Ces deux anciennes colonies françaises, intègrent officiellement la communauté anglophone ce 24 juin, lors du 26ème sommet des chefs d’État et de gouvernement qui a lieu au « Kigali Center » à Kigali, la capitale rwandaise.
Tout comme le Rwanda, le Togo et le Gabon vont saisir les opportunités économiques, politiques, culturelles et bien d’autres offertes par le réseau de Commonwealth. Le Commonwealth est une communauté qui représente un vaste marché de 2 milliards de consommateurs.
Les enjeux de l’adhésion du Gabon et du Togo sont multiples, et sont liés surtout à l’économie à la diplomatie et la politique.
Pour le Gabon, c’est un tournant stratégique. Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a justifié en tout début d’année, l’adhésion de son pays en soutenant qu’il s’agit d’un « tournant géopolitique majeur par la nécessité d’appartenir à un autre espace multiculturel dans un monde globalisé ».
Riche en pétrole et en uranium, le Gabon qui compte deux millions d’habitants, a longtemps constitué un pays clé pour la France sur le continent. Très inspiré par le Rwanda, Ali Bongo a anoncé en 2012, la volonté des autorités politiques et académiques de son pays, de faire adopter l’anglais comme deuxième langue officielle du pays.
Pour le Togo, petit pays d’Afrique de l’Ouest, l’adhésion au Commonwealth est une réelle opportunité qui garantira au pays, un vaste marché commercial extérieur pour l’exportation de produits nationaux togolais. C’est le 17 juin 2022 que les parlementaires togolais ont voté et adopté une résolution en faveur de l’adhésion du Togo au Commonwealth. Le gouvernement togolais présentera cette résolution de l’adhésion du Togo, lors du 26ème sommet du Commonwealth.
Le Gabon et le Togo, bien qu’étant deux pays francophones, ont décidé de se tourner vers le Commonwealth tout en demeurant au sein de la francophonie.
