BRUXELLES, 15 novembre (BIPMedia)
« L’immunité du groupe viendra avec l’aide du vaccin. Grace à l’immunité du groupe on passe de la situation épidémique aigüe à un état dit endémique », a déclaré Yves Van Laethem porte parole interfédéral de la lutte contre le COVID-19, lors de la conférence presse de la Cellule de crise ce vendredi.
Malgré les bons chiffres indiquant une diminution continue de nouvelles infections, et du nombre d’hospitalisations, mais aussi un plafonnement de patients en soins intensifs, « la recherche de l’immunité de groupe sur base naturelle est un leurre, sauf si on est prêt à payer un prix extrêmement important et en vie humaine et en destruction du système de santé pour le traitement d’autres pathologies », a expliqué M. Laethem.
La seule option pour l’instant serait d’attendre un bon vaccin a ajouté le porte parole interfédéral.
Les firmes pharmaceutiques américaine et allemande, respectivement Pfizer et BioNTech ont annoncé le 09 novembre dernier, avoir atteint 90% de l’efficacité de leur vaccin contre le virus COVID-19. Ce vaccin est actuellement en phase 3 d’essais, soit la dernière étape avant l’homologation du vaccin.
La Chine développe actuellement dix candidats-vaccins contre le COVID-19. Parmi eux, quatre ont entamé la phase 3 des essais cliniques aussi bien en Chine qu’au Brésil, et les résultats sont prometteurs.
La Chine a pris par ailleurs, un engagement aux côtés de l’Organisation mondiale de la santé et de l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI) sur l’initiative Covax, qui est une collaboration mondiale visant à accélérer la mise au point et la production de produits de diagnostic, de traitements et de vaccins contre la COVID-19 et à en assurer un accès équitable.
En Russie, une demande de pré-qualification de leur vaccin « Spoutnik V » a été introduite en fin octobre à l’Organisation Mondiale de la Santé.
Ces avancées dans la recherche du vaccin contre le COVID-19, sont très prometteurs pour la population mondiale. Cependant, nuance M. Laethem, « le vaccin ne va pas faire disparaître le virus, il va nous permettre de bâtir rapidement une immunité de groupe dans la société sans payer les frais de l’infection et de sa mortalité ».
La situation épidémiologique de COVID-19 en Belgique continue d’évoluer dans la bonne direction avec la régression du virus.
Dans la semaine du 05 au 11 novembre, 5246 nouvelles infections en moyenne par jour ont été rapportées dimanche 15 novembre par l’institut de santé publique Sciensano. C’est une diminution de 51% sur une base hebdomadaire et comparée à la semaine précédente.
Sur la dernière semaine du 08 au 14 novembre, 478,9 nouvelles hospitalisations en moyenne par jour ont été rapportées par Sciensano. C’est une baisse de 23% sur la base hebdomadaire.
Actuellement, 6504 patients de COVID-19 sont hospitalisés, dont 1423 en soins intensifs.
Le nombre de décès continue cependant d’augmenter mais à un rythme lent. Du 05 au 11 novembre, une moyenne de 202,2 décès par jour a été rapportée par Sciensano. C’est une augmentation de 15%.
La Belgique enregistre à ce jour, 531280 cas de contamination de COVID-19 et 14303 décès, depuis le début de l’épidémie.