La 2ème édition de la biennale du Festival de Cinéma du Sahel, en acronyme Cinesah Festival a ouvert ses portes jeudi 14 décembre 2017 dans la prestigieuse « Salle des fêtes de la ville de Garoua », lieu emblématique par excellence de la célébration des grands évènements de la municipalité. D’illustres invités ont rehaussé cette cérémonie de leur présence. C’est le cas de Ousman Madi, 1er Adjoint au Maire de Garoua II et Représentant de la marraine du festival ( l’Honorable Oumoul Koultchimi Ahidjo, de Bobaïbournané Nathan, Administrateur civil, représentant du Gouverneur Nord Abate Edi’i Jean, de Madia Julienne, Déléguée régionale des Arts et de la Culture de Garoua, et bien entendu Sa Majesté El Hadj Aboubakar Moustafa , Le Lamido de Demsa, sans oublier les nombreux partenaires et le grand public. Jeunes, adultes, personnalités politiques et de la société civile, amateurs de la culture et du 7ème art avec plus de 80% des femmes, des jeunes femmes, des mamans ont pris part à cette belle cérémonie très colorée. C’est dire haut et fort, l’importance de la culture et du cinéma, vecteurs de l’identité et des valeurs du Septentrion (Extrême-Nord, Nord et l’Adamaoua) et des valeurs universelles tout court.
Dans son allocution, le représentant de la marraine de Cinesah Festival a souligné, le rôle et la place d’un tel évènement, par ailleurs très attendu par la population, au regard de la promotion et du rayonnement culturel et cinématographique qu’il apporte à la ville de Garoua et au Cameroun, au niveau national et international. Il a mentionné l’un des objectif de cette manifestation, à savoir favoriser l’éclosion de talents des jeunes dans le septentrion en général et à Garoua en particulier. Favoriser les échanges entre professionnels et les jeunes désireux d’appendre les métiers du 7ème art, telle est aussi l’un des objectif de Cinesah Festival qui n’a ménagé aucun effort à l’occasion de cette 2ème édition pour atteindre cet objectif. Dans cet ordre d’idées, une quinzaine de jeunes ont suivi une formation aux métiers du cinéma et de la photographie depuis le 13 décembre 2017 à ce jour avec beaucoup d’enthousiasme et de détermination. Ces formations étaient assurées par des professionnels de l’image: Kadjouck Mahamat ABDALAH, réalisateur du film « Papa je suis là », film sélectionné pour la clôture de Cinesah Festival II et Guy Kouekam, Photographe professionnel. Pour conclure son allocution le représentant de la marraine de Cinesah a lancé un appel aux jeunes, invitant ceux-ci à cultiver l’effort, à promouvoir la culture traditionnelle et la culture tout cout du terroir.
« Partagez la Culture et Cultivez le partage » tel est aussi le slogan de Cinesah Festival qui compte à travers l’association Kaottal, contribuer à l’édification d’une société moderne en mettant en avant, la femme et la jeunesse du Septentrion. Le thème de cette 2ème édition est « Cinéma et ouverture dans le monde« . Il s’agit pour la Directrice de Cinesah Festival, de faire bourgeonner le vivre ensemble à travers les valeurs du Septentrion en particulier et de la grande nation camerounaise en générale. La femme y occupe une place de choix, dans la mesure où elle est la cheville ouvrière pour véhiculer ces valeurs de la culture du grand Nord Cameroun. Pour clore son allocution et très applaudie par un public chaleureux, Fatimatou Ahmat Gadjama, Directrice de Cinesah a déclaré ouverte, la 2ème édition du Cinéma du Sahel. Cette cérémonie solennelle d’ouverture de Cinesah N°2 s’est poursuivie dans la joie et la bonne humeur par la prestation musicale du virtuose et charismatique artiste musicien Isnebo qui a une fois soulevé la foule et fait le bonheur de nombreux invités.
Deux films ont été projetés lors de l’ouverture du festival à savoir « Samedi Cinéma, du réalisateur Mamadou Dia et Swagger, un film documentaire réalisé par Olivier Babinet. La soirée s’est poursuivie par un verre d’amitiés.
Rappelons qu’en amont de la cérémonie officielle d’ouverture du festival(14/12/2017), des activités avaient commencé à la Maison des jeunes, avec notamment une conférence de presse et 3 conférences-débats sur des thématiques aussi importantes que « les Réseaux sociaux, outils de développement où destructeurs de tissu social à titre d’exemple, La projection du film « Dis Maitresse » du réalisateur Jean Paul Julliano ou encore le défilé de modes inédit autour de 4 créateurs. Nous y reviendrons plus tard sur ces activités riches en contenu. Les ateliers sur les métiers du cinéma et de la photographie se sont elles poursuivies, tout comme le projection de films au Centre Culturel Lopere.
L’engouement du public à cette 2ème édition de Cinesah est palpable à tel point que lors de la projection du film « LA PATRIE D’ABORD » du réalisateur Thierry NTAMACK, la salle du Centre culturel LOPERE était archi comble, beaucoup de jeunes, la plupart des adolescents, mais aussi des adultes. Tout comme la projection du film « L’ARBRE SANS FRUIT » de Aïcha Macky », où de nombreuses femmes ont assisté. Ce film traite la question souvent tabou de l’infertilité, non pas à cause de la femme , mais bien à cause de l’époux. Ce film a reçu plusieurs récompenses et mérites, pour avoir su soulever un problème social qui détruit les familles.
Pour cette dernière journée (17/12/2017) du festival beaucoup de belles choses sont encore prévues pour les festivaliers: Course hippique, suivie de la célèbre fantasia à Demsa, projections de films dès 9h au Centre culturel Lopere, sans oublier la cérémonie de clôture à la Maison des Fêtes au centre ville vers 20h, les films de clôture, et beaucoup d’autres belles surprises.
Cette 2ème édition de Cinesah Festival inoubliable est déjà un succès, au regard à la fois de la participation du public aux différentes activités et surtout aux formations aux métiers du 7ème art et à la photographie dont plusieurs jeunes garçons et filles ont pu bénéficier . Il faudrait sans doute accompagner ses jeunes, pour stimuler en eux le besoin de faire éclore leur potentiel et de faire de futures réalisateurs, photographes, caméraman, ….
Ghislain Zobiyo