COMMUNIQUE DE PRESSE DU MOUVEMENT DES FEMMES ET FILLES BURUNDIASES POUR LA PAIX ET LA SECURITE AU BURUNDI
07/11/2015
Depuis mai 2015, les burundais assistent impuissants à un déferlement de violences sans nom contre tous les opposants au 3ème mandat illégitime de Pierre Nkurunziza. Arrestations arbitraires, exécutions sommaires et enlèvements rythment le quotidien des burundais. L’investiture illégale d’août 2015 a marqué un durcissement de la situation qui atteint aujourd’hui son paroxysme. Une dérive alarmante du régime Nkurunziza se fait l’annonciateur des pires tourments.
Actuellement, des appels sans équivoque aux massacres de masse et aux tueries ciblées sont diffusés par les plus hautes autorités du pays. Face au risque imminent de génocide, le Mouvement des Femmes et Filles burundaises pour la Paix et la Sécurité interpelle la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est, l’Union Africaine, l’Union Européenne et le Conseil de Sécurité des Nations unies pour une action directe et urgente. Le temps des missions d’observation et des déclarations est dépassé. Plusieurs rapports de diverses organisations des droits de l’homme font un état détaillé de la dégradation accélérée de la situation. Au nom du devoir de protection qui leur incombe, nous sollicitons l’envoi d’une mission internationale d’intervention afin de stopper un génocide annoncé.
En outre, nous réclamons avec la plus grande vigueur le désarmement des milices imbonerakure et la démission du président illégitime Pierre Nkurunziza, conditions indiscutables à un retour de la paix au Burundi.
Nous recommandons la formation d’un gouvernement de transition en vue de l’organisation de nouvelles élections paisibles, transparentes et inclusives. Ce qui suppose préalablement une facilitation du retour des opposants forcés à l’exil. Le Burundi sera reconstruit dans la sérénité par tous les défenseurs de la démocratie et de l’Etat de droit.