Par Ghislain Zobiyo
BRUXELLES, le 21 Oct. (BIPMedia)
Les 27 États membres de l’Union européenne sont parvenus à un accord dans la nuit de jeudi à vendredi, pour limiter la hausse des prix de l’énergie. Il s’agit d’une avancée majeure dans la crise énergétique qui pèse sur les ménages et les entreprises depuis de nombreux mois.
Les propositions faites par la Commission européenne mardi en début de semaine sur le « règlement d’urgence » pour faire face aux prix élevés du gaz dans l’UE et garantir la sécurité de l’approvisionnement cet hiver, ont concilié les 27 chefs d’Etats et de gouvernement de l’UE, et ont débouché sur un ensemble de mesures.
Les achats de gaz, dans une sorte de consortium, « permettront aux entreprises de procéder aux achats communs, pour améliorer le poids de nos marchés et améliorer la situation en matière de demande de gaz », a déclaré Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission européenne.
L’élément contraignant afin de réduire le risque de surenchère entre les États membres sur le marché mondial, est que quand on procède à l’agrégation de demande, 15 % de cette demande doit faire l’objet d’une agrégation sur les marchés en tant que demandes communes, a expliqué Mme von der Leyen.
Pour limiter les épisodes d’augmentation excessive de prix du gaz, et notamment les éléments de comparabilité donc le TTF (Title transfer facility) est le référentiel pour le prix du gaz, mais qui ne reflète plus essentiellement le coût du gaz circulant par gazoduc car de plus en plus de gaz de GNL(gaz naturel liquéfié) arrive sur le marché, l’Union européenne va développer un nouvel indice complémentaire pour mieux refléter la situation du prix du GNL.
L’UE va également mettre en place, un mécanisme correcteur sur le marché, pour limiter les épisodes d’augmentation excessive des prix du gaz et s’assurer qu’il y a une véritable structure sur le marché de l’énergie.
Autre mesure prise par les 27, l’UE va implémenter un mécanisme potentiel pour limiter l’influence des prix élevés de électricité.
Au regard de l’impact financier des pays qui utilisent beaucoup de gaz pour la production électrique, la Commission européenne travaillera dans les jours à venir avec les États membres et les groupes de travail du Conseil de l’UE, pour trouver une approche commune bien équilibrée, sans oublier les subventions d’État.
Comment financer toutes ces mesures ? Telle est la question fondamentale. Pour cela, Mme von der Leyen a indiqué qu’il existe « des opportunités offertes par les aides d’État, mais aussi des possibilités de soutenir les foyers vulnérables, les entreprises les plus vulnérables tout en veillant à mettre à disposition 40 milliards d’euros de fonds qui reste disponible suite au CFP précédent ».
« Le cadre des mesures a été défini avec à l’unanimité, la volonté d’agir ensemble en européens, pour atteindre les trois buts : baisser les prix de l’énergie, garantir la sécurité d’approvisionnement et continuer à travailler pour réduire la demande », a conclu Charles Michel, Président du Conseil de l’UE. La phase suivante sera l’implémentation des différentes mesures.