Related Articles
BRUXELLES, le 14 janvier (BIPMedia)
Ils étaient environ 30.000 manifestants selon la FGTB à défiler dans les rues de Bruxelles ce 13 janvier, pour défendre leur droit à une pension décente et ont appelé le futur gouvernement fédéral à sécuriser certains métiers à régime préférentiel.
Partant de la place de l’Albertine en fin de matinée en passant par le Mont des Arts, le cortège réunissait des pompiers, enseignants, syndicaux francophones et néerlandophones, mais aussi des figures des certains partis politiques à l’instar du président du PTB Raoul Hedebouw, qui rappelait sur une tribune que « le parti communiste était présent pour dire clairement à Georges-Louis Bouchez: pas touche à la pension ».
Tous scandaient des slogans, sous le son des pétards, et protestaient contre les réformes des pensions envisagées par les négociateurs de la coalition « Arizona » au niveau fédéral.
Sur les pancartes pouvait-on lire ,« pas toucher à ma pension, préservons nos services publics, refusons la traversée du désert ou encore, construisons ensemble la résistance face au futur gouvernement Arizona qui prévoit des attaques massives contre la classe travailleuse », à titre d’exemples.
Passant par la place Royale et la rue de la Régence, le cortège a fini sa course à la place Poelaert, où plusieurs messages des organisations syndicales ont été prononcé.
Les syndicats dénoncent une « attaque frontale contre les pensions » et exigent des conditions de travail améliorées, des cotisations patronales accrues, et une réduction des carrières pour les emplois pénibles. Ils critiquent également les « cadeaux fiscaux inconditionnels » accordés aux entreprises.
« Ce qu’on demande c’est qu’on ne touche pas aux régimes préférentiels, car ces régimes existent pour des métiers qui sont soient dangereux, soit d’autres spécificités bien particulières. Par exemple les conducteurs de train ne peuvent pas partir en pension avec moins d’argent, après 30 ans de services », a confié à BIPMedia, Thierry Bodson, Président de la FGTB.
« Il ne faut pas revenir en arrière sur ce qu’on appelle les périodes assimilées. Par exemple une personne qui prend une interruption de carrière aujourd’hui, c’est assimilé à du travail pour le calcul de la pension. Si tel devait être le cas alors beaucoup de travailleurs à temps partiel risquent de passer purement et simplement à côté de la pension », a poursuivi M. Bodson.
Les manifestants ont appelé à supprimer toutes les mesures de fin de carrière qui tournent autour des prépensions.
Sans volonté réelle de la part d’un nouveau gouvernement fédéral en attente, les organisations syndicales ont d’ores et déjà annoncé une future manifestation de plus grande ampleur le 13 février prochain.
Cette manifestation nationale a fortement perturbé les transports en commun, les écoles, les services aéroportuaires et d’autres secteurs clés ont été impactés.
La Société nationale des chemins de fer belges a vu son trafic ferroviaire quasi paralysé. Un train sur trois circulait entre les grandes villes. À Bruxelles, les réseaux de métro, tramways et bus de la Stib ont fonctionné de manière réduite. En Wallonie, la majorité des lignes de bus du TEC étaient à l’arrêt.
Le secteur aérien n’a pas été épargné : environ 40 % des vols à Brussels Airport ont été annulés. À l’aéroport de Charleroi, tous les vols au départ ont été suspendus à partir de midi pour le reste de la journée.
Dans l’éducation, près de 40 % des écoles primaires et secondaires en Flandre étaient fermées, selon une enquête menée auprès de 118 établissements. Par ailleurs, des perturbations ont été signalées dans la collecte des déchets à Bruxelles et dans le Brabant wallon, ainsi que dans la distribution de courrier et de colis chez Bpost.
