Bruxelles, le 12 janvier (BIPMedia)
Le candidat de Lamuka (qui signifie « Réveille-toi » en Lingala), Martin Fayulu a annoncé vendredi 11 janvier, qu’il allait saisir la Cour Constitutionnelle pour fraude lors de la présidentielle du 30 décembre 2018.
Cette annonce s’est faite au siège inter-fédéral du Mouvement de Libération du Congo (MLC), en présence de nombreux militants et sympathisants du parti. Après une vérification minutieuse des résultats de la présidentielle, son équipe de campagne confirme que Martin Fayulu a remporté le scrutin présidentiel avec 61,51% de voix, contre 18,86% pour Félix Tshisekedi Tshilombo, candidat de l’Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS). Ce dernier avait était déclaré vainqueur de l’élection présidentielle par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), selon les résultats provisoires avec 38,57% de suffrages, contre 34,83% pour Martin Fayulu.
Martin Fayulu devrait donc déposer son recours au plus tard ce 12 janvier 2019 dans la matinée selon la loi. Passer ce délai, son dossier ne serait pas retenu.
Après la publication des résultats de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) par le directeur exécutif de Human Right Watch (HRW) Kenneth Roth,(lire notre article du 11 janvier ci-après http://www.bipmedia.be/spip.php?article749&var_mode=calcul#, c’est autour de l’équipe de campagne de Martin d’exposer les résultats des urnes selon leurs sources.
Le constat visible que l’on peut immédiatement faire est la discordance des chiffres annoncés dans les deux cas de figures. Cependant l’ordre semble toujours le même avec un vainqueur qui est Martin Fayulu, suivi de Félix Tshisekedi et enfin Emmanuel Ramazani.
La situation semble plus claire au niveau des résultats de tous les observateurs. Selon la loi, la CENI est la seule structure légale qui doit communiquer les résultats officiels de l’élection. Cela ne dispense pas la CENI de communiquer les résultats issus de la vérité des urnes. C’est ici que la Cour Constitutionnelle (CC) que l’on espère indépendante, devra faire valoir le droit et la vérité des urnes, afin de préserver la paix en République Démocratique du Congo (RDC). Le défi de la RDC est donc de montrer aux yeux du monde à travers cette CC quelle est capable de dire la vérité, rien que la vérité publiquement. C’est un défi de taille pour l’avenir de ce pays.
Ghislain ZOBIYO